Selon les experts non musulmans : une interprétation moyennement honnête du Coran n'aboutit pas au djihadisme.
La contradiction entre l'extrémisme et l'islam est une vérité qui peut être clairement comprise en se référant au Coran. En outre, le déni des savants musulmans sur le comportement des extrémistes ainsi que le refus de la communauté islamique de rejoindre les mouvements djihadistes sont des autres raisons et preuves qui mettent plus en lumière cette contradiction fondamentale entre le Coran et l'idéologie extrémiste.en outre les non-musulmans et même les adversaires de l'islam qui se sont référé à juste titre aux sources islamiques nient la prétention selon laquelle le Coran est la source de l'extrémisme.
Michelle Houellebecq, qui, en 2001, en prenant les djihadistes comme les vrais musulmans, considérait l'Islam comme la religion la plus dangereuse du monde, dans une interview en 2105 explique comment son avis sur l'Islam a changé :
Antoine de Caunes : Vous aviez un commentaire très violent sur le Coran en 2001, que l'islam était la religion la plus con du monde. Je voudrais savoir qu'est-ce qui vous a fait bouger...
Michel Houellebecq : Qu'est-ce qui m'a fait changer d'avis ? La lecture du Coran surtout, je ne l'avais peut-être pas lu suffisamment bien. Maintenant, je pense qu'une interprétation moyennement honnête du Coran n'aboutit pas au djihadisme. Il faut une interprétation très déshonnête pour aboutir au djihadisme.[1]
Marcel Bigeard homme politque et militaire francais dit à ce prpos:
Les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué un tournant dans l'histoire des relations entre l'Islam et l'Occident. Ils ont déclenché un sentiment de peur et de crainte à l'égard de l'islam. A tort, car le véritable islam n'a rien à voir avec ces fous de Dieu qui massacrent et égorgent les innocents, à commencer par leurs propres frères, pas plus qu'on ne saurait résumer le catholicisme à l'Inquisition. Et c'est un vieux briscard laïc qui parle !.[2]
Bernard Lewis, l'universitaire et l'historien britannique
Bernard Lewis explique la contradiction entre la pensée extrémiste takfiri et les enseignements du Coran et de la jurisprudence comme suit :
Les militants musulmans ont reçu l'ordre de s'abstenir de tuer des femmes, des enfants et des personnes âgées à moins qu'ils ne soient les premiers à attaquer,et de torturer et de maltraiter les prisonniers ; Ils ont été avertis d'agir rapidement sur l'ordre de cessez-le-feu, de respecter les accords. À aucun moment dans la jurisprudence traditionnelle, il n'y a eu d'affirmation ou de légitimité de ce que nous appelons aujourd'hui le terrorisme. "En fait, il n'y a aucune preuve de l'utilisation du terrorisme." [3]
Donc les propos de ces penseurs, qui ne sont pas les seuls à cet égard, indiquent clairement que les extrémistes et les Takfiris s'attribuent faussement eux-mêmes et leurs pensées à des textes religieux, et que le Coran et la Sunna ne sont pas la source de leurs pensées violentes.
Notes :
[1] Michel Houellebecq, Le Grand Journal - Interview de Michel Houellebecq, Canal plus, 12 janvier 2015
[2] Ma vie pour la France (2010), Marcel Bigeard, éd. Rocher, 2010, p. 494
[3] Bernard Lewis and Buntzie Ellis Churchill, Islam: The religion and the People, Wharton School. Publishing, 2008, p 151