Le jugement du fait de rompre un jeûne obligatoire

19:43 - 2022/04/21

 

Celui qui se met à observer un jeûne obligatoire tel celui du Ramadan ne peut le rompre sans une excuse légale comme une maladie ou un voyage. S'il rompt intentionnellement son jeûne, il devra payer une expiation (kaffarah). L’expiation est la compensation obligatoire pour celui qui aura annulé intentionnellement son jeûne sans oubli ni contrainte, violant ainsi la sacralité du mois de Ramadan.

le jeûne du mois de Ramadan

Il existe trois modes d’expiation à savoir nourrir soixante pauvres musulmans, libérer un esclave et jeûner deux mois consécutifs. La kaffarah vise à compenser la violation de la sacralité du Ramadan. Il ne s’agit en aucun cas du rattrapage du jour manqué. De sorte, la kaffarah doit être accompagnée du rattrapage de chaque jour expié.

Le premier mode d’expiation est de nourrir soixante pauvres musulmans d’un mudd chacun, ni plus, ni moins. Il ne sera pas valide de donner un repas ou une autre nourriture que le mudd prescrit de la céréale la plus répandue du pays.

De même, on multipliera le nombre d’expiations par le nombre de jour où la sacralité du Ramadan a été violée. Celui qui a rompu son jeune sans excuse deux jours devra nourrir cent vingt pauvres par exemple. Cependant, plusieurs causes impliquant la kaffarah se produisant en un seul jour n’obligent qu’une seule expiation pour ce jour et non le nombre de fois où ces annulatifs se sont produits.

Le second mode d’expiation est d’affranchir un esclave. Étant donné qu’à notre l’esclavage est aboli, ce mode d’expiation n’existe aussi plus.

Le troisième mode d’expiation est le jeûne de deux mois consécutifs pour chaque jour rompu intentionnellement. La continuité implique que le fait de rompre ou de sauter un jour d’expiation annule cette kaffarah et qu’il faudra reprendre le décompte dès le début. Les excuses pour couper cette continuité sont la maladie, les règles, lochies ou un voyage obligatoire. Il sied de signaler que quelqu'un qui se rend redevable d'un rachat de deux mois de jeûne doit jeûner au moins pendant un mois et un jour consécutifs, et il peut remettre à plus tard le reste de jours à jeûner.

Celui qui a été forcé à annuler son jeûne ne devra pas payer de kaffarah, à l’exemple de la personne qui a été forcée à entretenir une relation sexuelle, qu’elle soit homme ou femme selon l’avis solide. L’expiation dans ce cas incombera à celui qui aura forcé l’autre. [1]

Enfin, la personne a le choix entre ces types d’expiation, quel que soit son niveau de richesse.

Note :

1] Tiré du Fatwa Ayatollah Sistani

Plain text

  • Balises HTML autorisées : <a> <em> <strong> <span> <blockquote> <ul> <ol> <li> <dl> <dt> <dd> <br> <hr> <h1> <h2> <h3> <h4> <h5> <h6> <i> <b> <img> <del> <center> <p> <color> <dd> <style> <font> <u> <quote> <strike> <caption>
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
10 + 6 =
Solve this simple math problem and enter the result. E.g. for 1+3, enter 4.