La zakat al-fitr ou l'aumône de la rupture du jeûne est une aumône dont les musulmans doivent s’acquitter à la fin du mois de Ramadan. Elle consiste à payer environ trois kilogrammes de céréales et les aliments les plus consommés par les gens de la région, notamment le blé, l'orge, les dattes, le riz, le maïs, les haricots, les raisins secs ou son prix avant la prière de l'Aïd al-Fitr ou avant la prière de midi le jour de l'Aïd al-Fitr.
Il est important de donner la Zakat pour quiconque en a le moyen, car selon les récits, le paiement de la zakat al-fitr, purifie le jeûne et entraîne son acceptation.
Les règles de la zakat Al-fitr
La Zakat al-fitr est obligatoire pour toute personne majeure; saint d’esprit; conscient qui n’est ni indigent ni esclave.
Si au moment du coucher du soleil, la veille de l’AÏd al-Fitr, une personne remplit les conditions précitées, elle doit s’acquitter de la zakat al-Fitr, pour lui-même et pour chaque personne qui dépend de lui. La Zakat peut être aussi payée en espèces suivant la valeur des denrées alimentaires énumérées.
Si quelqu'un n'est pas en mesure de faire face à ses dépenses et à celles de sa famille pendant un an, et qu'il n'a pas un travail grâce auquel il pourrait subvenir à ces dépenses, il est considéré comme indigent, et il n'a pas, par conséquent, l'obligation de payer la Zakat al-fitr.
Il est aussi obligatoire de payer la Zakat al-fitr pour (à la place de) toutes les personnes qui sont considérées comme ayant pris leur repas dans sa maison la veille (au soir)de l’AÏd al-Fitr, et ce sans tenir compte de ce que ces personnes puissent être jeunes ou vieilles, musulmanes ou incroyantes, à sa charge ou non, de sa ville ou d'une autre.[1]
Il sied de signaler que s'il est obligatoire pour une personne de payer la Zakât-al-fitr de quelqu'un d'autre, son obligation ne disparaît pas même si celui-ci s’acquite lui-même de sa propre Zakât al-fitr. [2]
Notes :
1] Le Grand Ayatollah Ali Khamenei, guide pratique des Musulmans, Art. 1991-1999; Le Grand Ayatollah Ali Sistani, guide pratique des Musulmans, art.705-710
2] Idem.