Toutes les vraies leçons de l'Islam et les concepts authentiques du Coran qui ont été déformés, au cours du siècle précédent par des mécréants, des corrupteurs ou des maux informés, ont été correctement exprimés par l'Imam Sadéq (p).
L'Imam Sadéq (p), comme d'autres imams chiites, a fait de la question de l'imamat l'axe principal de ses efforts pour promouvoir l'islam. Au moment où il faisait la promotion de cette question, il se voyait dans une position de lutte qui nécessitait un rejet direct et explicite des dirigeants de son temps et l'affirmation publique de son droit légitime au Wélayat et à l'Imamat.
Logiquement, cela n'aurait été possible qu'après la mise en œuvre réussie de toutes les phases précédentes de la lutte, qu'après avoir répandu la conscience politique et sociale à grande échelle, qu'après que la préparation potentielle ait été réalisée partout, qu'après la création d'un arrière-plan idéologique entre un nombre significatif de personnes, seulement après que la nécessité d'établir une règle de vérité et de justice ait été prouvée à un grand nombre de personnes, et seulement après que le chef ait décidé de lancer la bataille finale. En l'absence de ces exigences, il aurait été un effort hâtif et futile de présenter une certaine personne comme l'Imam et le dirigeant légitime de la société.
Un autre point qui doit être pris en considération est que dans certains cas, l'Imam Sadéq (p) n'a pas limité ses efforts à prouver son droit à l'Imamat. Au contraire, il a également mis en évidence les noms des anciens imams légitimes.
En fait, il a introduit la règle des membres de la Maison du Saint Prophète (la paix d'Allah soit sur Lui et les membres immaculés de sa famille) comme des maillons inséparables d'une chaîne. Considérant le fait que l'idéologie chiite a invariablement rejeté tous les dirigeants illégaux du passé comme des "Taghut", cela peut indiquer la continuité entre la lutte des musulmans chiites à son époque et ceux qui vivaient dans les temps passés. En fait, de cette façon, l'Imam Sadéq (p) considérait son Imamat comme un résultat naturel de l'Imamat de ses prédécesseurs. Il a changé l'apparence de l'Imamat à cette époque d'être quelque chose d'inédit, sans racines et sans fondement. Il a lié son règne au Saint Prophète (pslf) d'une manière incontestable.
Dans le jour d'Arafah, Un grand nombre de personnes se sont rassemblées à Arafat pour célébrer les cérémonies spéciales de ce jour. Des personnes représentant divers territoires musulmans, des régions reculées du Khorasan à la côte méditerranéenne, se sont réunies dans ce lieu. Un mot approprié dans un tel rassemblement peut accomplir autant que le réseau de communication le plus large qui était disponible à ce moment-là. L'Imam Sadéq (p) s'est rendu à ce rassemblement et avait un message à délivrer. Nous lisons dans une narration de Amr'ibn Abi Méghdam :
Le narrateur dit : « J'ai vu l'Imam debout parmi les gens. Il répéta trois fois son message à haute voix d'une voix qui devait résonner partout et à toutes les oreilles et se répandre dans le monde de l'Islam. Il tourna la tête dans une autre direction et prononça le même message trois fois de plus. Il tourna la tête dans une autre direction et répéta le même message avec la même voix résonnante. Ainsi, l'Imam répéta douze fois son message. Le message a été livré dans ces phrases, 'Oh les gens, sûrement le Prophète (psl) était le chef, puis Ali ibn Abi Talib (psl), puis Hassan (psl), puis Hussein (psl), puis Ali ibn Hussein (psl) , puis Muhammad ibn Ali (psl), puis… » [1]
À cet égard, le système du califat dans l'Islam est différent de tous les autres systèmes de gouvernement. Le califat n'est pas simplement une organisation politique. Il s'agit plutôt d'un leadership politico-religieux. Le titre «calife» utilisé pour un dirigeant islamique indique le fait que le dirigeant est plus qu'un chef politique. Il est le successeur du Saint Prophète (psl), et le Prophète (psl) a apporté une religion, était un professeur d'éthique, et en même temps il était un dirigeant et un dirigeant politique. Par conséquent, dans l'islam, un calife est responsable des affaires religieuses du peuple et le dirige dans les affaires religieuses en plus de s'occuper de la politique.
Note:
1. Biharul Anwâr, Vol.47, P.58 عن عمرو بن أبي المقدام قال : رأيت أبا عبد الله 7 يوم عرفة بالموقف وهو ينادي بأعلى صوته أيها الناس إن رسول الله 9 كان الإمام ثم كان علي بن أبي طالب 7 ثم الحسن ثم الحسين ثم علي بن الحسين ثم محمد بن علي ثم هه فينادي ثلاث مرات لمن بين يديه وعن يمينه وعن يساره ومن خلفه اثني عشر صوتا وقال عمرو فلما أتيت منى سألت أصحاب العربية عن تفسير هه فقالوا هه لغة بني فلان أنا فاسألوني قال ثم سألت غيرهم أيضا من أهل العربية فقالوا مثل ذلك