Selon l’unanimité des oulémas, une femme enceinte des suites d'un mariage valide et légal ne peut se marier qu’après son accouchement ou après l’arrêt de sa grossesse. Par conséquent, l’union islamique célébrée en ayant connaissance que la femme est enceinte des suites d'un mariage valide est nulle et non avenue.
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète et sa sainte famille
L’islam considère le mariage comme le seul lien légal permettant à l’homme et à la femme de jouir pleinement de leur sexualité. Ainsi, toute relation sexuelle entre un homme et une femme en dehors du cadre légal (le mariage) est contraire à la loi islamique et prohibée. Donc, en islam pour qu'une relation intime entre un homme et une femme soit licite, il faille au préalable que le sermon de mariage soit prononcé, dans le cas contraire leur relation est illicite et prohibée.
Il sied de signaler que le mariage est considéré comme une union contractuelle et un pacte sacré à durée déterminée ou indéterminée, reconnu et encadré par une institution juridico-religieuse qui en détermine les modalités. L'islam considère le mariage comme l’un de cadres établissant les structures familiales. Par ailleurs, il est aussi important de signaler qu'il est permis en islam de divorcer avec une femme enceinte. Mais pour que ce divorce soit effectif, une femme enceinte doit observer un délai de viduité avant de contracter un nouveau mariage.
En effet, le délai de viduité est un délai imposé par le droit islamique aux femmes veuves ou divorcées avant de pouvoir contracter un nouveau mariage, c'est-à-dire de se remarier. Il s'agit d'éviter les conflits de filiation paternelle concernant les enfants conçus pendant la période au cours de laquelle les précédents époux étaient en instance de divorce.
Étant donné que le délai de viduité d'une femme enceinte dure jusqu'à la naissance de son enfant ou jusqu'à l'arrêt de la gestation, selon l’unanimité des oulémas, une femme enceinte des suites d'un mariage valide et légal peut se remarier seulement avec son ex-mari, mais elle ne peut se marier avec une autre personne qu’après son accouchement ou après l’arrêt de sa grossesse. Ainsi, la nullité d’une union islamique célébrée alors que la concernée est enceinte des suites d'un mariage valide est consensuelle selon toutes les écoles juridiques musulmanes, toutes tendances confondues. [1]
Bref, l’union islamique célébrée en ayant connaissance que la femme est enceinte des suites d'un mariage valide est nulle et non avenue.
Note :
1] Tous les jurisconsultes sont de même avis.