Ce dernier temps, certaines personnes racistes, xénophobes et malintentionnées fustigent l’islam en l’accusant d’asservissement de la femme. Cet article a pour objectif de répondre à ces accusations sans fondement en affirmant haut et fort que l’islam n’est pas une religion liberticide, car l’islam respecte les droits de la femme et il en tient compte aussi dans ses lois à condition que cela ne soit pas contraire à l’intérêt réel et supérieur de la femme et celui des autres membres de la société.
Tout comme l’homme, la femme est créée libre et elle aimerait vivre librement sans aucune restriction. Mais l'être humain peut-il vraiment vivre librement en société et sans aucune restriction?
L’être humain est un être social et solidaire qui doit respecter les droits et les libertés de ses semblables et limiter ses libertés dans le cadre de la réglementation sociale. En effet, la vie en société exige naturellement certaines restrictions et l'être humain doit accepter des restrictions, car il en va de son propre intérêt.
Bien que l’islam respecte le droit à la liberté des êtres humains, il estime que la liberté absolue est impossible. Car cela n’est ni dans l’intérêt individuel de chaque individu ni dans l’intérêt collectif. Raison pour laquelle, en considérant les avantages physiques, moraux, spirituels eschatologiques, individuels et sociaux des êtres humains, l’Islam a défini des lois, des règles et des obligations, limitant ainsi leurs libertés pour l’intérêt supérieur de la société. Il se peut que certaines restrictions islamiques ne soient pas du gout de certains et qu’ils estiment que cela est une forme d’interférence dans leurs libertés. Cette conception est la conséquence du manque de la connaissance correcte de l’être humain de ses véritables intérêts. Si l’être humain connaissait ce qui est réellement avantageux pour lui, il ne considérerait pas les restrictions religieuses comme une privation de liberté et les accepterait avec satisfaction.
Ainsi, l’islam respecte les droits de la femme à condition que cela ne soit pas contraire aux intérêts réels de la femme et ceux des autres membres de la société. À partir du moment où la liberté de la femme ne cadre plus avec son intérêt réel, l’islam préfère imposer des restrictions qui sont en réalité bénéfique pour elle. L’islam reconnait les libertés fondamentales de la femme dont:
1 - La liberté d’exercer une profession
Le travail dans la conception islamique n’est pas seulement un droit, mais aussi un devoir, et l’homme et la femme ne sont pas différents à cet égard. [1]
La femme est libre de choisir sa profession, mais elle doit tenir compte de ses particularités physiques et psychologiques et choisir une profession qui ne va pas ébranler les fondements de la famille, une profession qui ne doit pas la priver de la tendresse ni de la fibre maternelle. [2]
2 – Le droit à la propriété privée
L’islam respecte la propriété privée de tout être humain. Ainsi, grâce au travail, au commerce et toute autre voie légale la femme peut devenir propriétaire des biens et bénéficier des profits que cela génère ; personne n’a le droit sans permission d’accaparer ses biens. [3]
3 - Liberté de contracter un mariage
Tout comme l’homme, la femme est totalement libre de se marier et de choisir librement son conjoint. Dans la conception de l’islam, le mariage d’une fille sans son consentement n’est pas valide. Car personne n’a le droit de forcer une femme à se marier ou à choisir son conjoint ni son père, sa mère, son grand-père ou son frère n’a ce droit. [4]
4 – La liberté dans l’acquisition du savoir
Si la femme est célibataire, elle peut se lancer dans l’acquisition du savoir et nulle n’a le droit de l’en empêcher. Si par contre elle est mariée, elle doit respecter le droit de son mari et de ses enfants et consulter son mari et parvenir à un accord avec lui si elle souhaite continuer ses études.
Notes :
1] Koleyni, Al-Kâfi, Vol.5, p.78 : Le Messager d’Allah (pslf) dit : « L’adoration a soixante-dix parties et la recherche honnête du pain quotidien représente la meilleure partie ». قَالَ رَسُولُ اَللَّهِ صَلَّى اَللَّهُ عَلَيْهِ وَ آلِهِ : اَلْعِبَادَةُ سَبْعُونَ جُزْءاً وَ أَفْضَلُهَا جُزْءاً طَلَبُ اَلْحَلاَلِ.
2] Hor Amoli, Wasâ’il al-shia, Vol.20, p.168: Imam Ali a dit à son fils imam Hassan (as) : « N’oblige pas la femme à faire des travaux qui sont au-delà de ses capacités, car cela est plus convenable pour elle, pour son cœur, sa sérénité et sa beauté. La femme est délicate comme une fleur, ce n’est pas convenable de lui donner un travail pénible ».قَالَ فِي رِسَالَةِ أَمِيرِ الْمُؤْمِنِينَ ع إِلَى الْحَسَنِ ع لَا تُمَلِّكِ الْمَرْأَةَ مِنَ الْأَمْرِ مَا يُجَاوِزُ نَفْسَهَا فَإِنَّ ذَلِكَ أَنْعَمُ لِحَالِهَا وَ أَرْخَى لِبَالِهَا وَ أَدْوَمُ لِجَمَالِهَا فَإِنَّ الْمَرْأَةَ رَيْحَانَةٌ وَ لَيْسَتْ بِقَهْرَمَانَةٍ
3] Coran (4: 32): وَ لاٰ تَتَمَنَّوْا مٰا فَضَّلَ اَللّٰهُ بِهِ بَعْضَكُمْ عَلىٰ بَعْضٍ لِلرِّجٰالِ نَصِيبٌ مِمَّا اِكْتَسَبُوا وَ لِلنِّسٰاءِ نَصِيبٌ مِمَّا اِكْتَسَبْنَ وَ سْئَلُوا اَللّٰهَ مِنْ فَضْلِهِ إِنَّ اَللّٰهَ كٰانَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيماً
4] Ibn Abi Joumhour, Awali Al-Laali, Vol.2, p.265: Imam Sadiq (as) dit : « Obtenez l’autorisation de la fille vierge et non vierge en ce qui concerne le mariage. Le mariage sans son consentement n’est pas correct.» عَنِ الصَّادِقِ ع تُسْتَأْمَرُ الْبِكْرُ وَ غَيْرُهَا وَ لَا تُنْكَحُ إِلَّا بِإِذْنِهَا