Le commerce est l’une des activités que l’islam recommande aux musulmans afin de gagner dignement leur vie. D’ailleurs, le Prophète (pslf) était lui-même commerçant. Dans le commerce, certaines transactions sont illicites nulles et non avenues. Dans cet article, nous allons énumérer d’une manière brève les transactions illicites et interdites en Islam notamment la vente ou l’achat de produits impurs.
L’islam encourage tout musulman à travailler afin de gagner sa vie dignement. Cependant, tout travail n’est pas recommandé, car l’islam n’encourage pas les gens à effectuer les travaux licites ou contraires à la charia. Parmi les activités recommandées qu’un musulman peut accomplir, nous pouvons citer le commerce, car par le commerce un musulman peut gagner sa vie dignement et d'une manière licite s’il respecte les règles de la charia. Bien que le commerce soit autorisé et même recommandé, mais il doit s’effectuer dans la limite de la charia, ainsi certaines transactions sont illicites et certaines autres déconseillées. Dans cet article, nous voulons énumérer d’une manière succincte les transactions illicites. il existe en Islam de nombreuses transactions interdites, notamment :
- Vendre et acheter les impuretés originelles ou par destinations :
Ainsi, il est interdit de vendre ou d’acheter les boissons alcoolisées, des chiens autres que les chiens de chasse, les porcs, les urines, les matières fécales et par précaution, les cadavres des animaux impurs ou des êtres humains, sauf ce qui est prélevé d'un corps humain vivant pour être greffé dans un autre corps humain pour sauver sa vie.
En dehors de ce qui a été mentionné, il est permis de vendre les choses impures s’il est possible de justifier sur la licéité et la nécessité de leur utilisation, autrement dit, il est permis d'acheter et de vendre des choses impures par nature s’ils ont un avantage licite. Ainsi, bien que le sang soit impur et sa vente et son achat devraient normalement être illicites, mais comme le sang est utilisé pour sauver des vies humaines (utiliser pour une fin licite), donc il n'y a rien de mal à acheter et à vendre le sang.
- La vente et l'achat des biens usurpés
La vente d'un bien usurpé est nulle et le vendeur doit restituer l'argent pris à l'acheteur.
- La vente et l’achat de toute chose qui n’est pas dans le commerce
Il est illicite de vendre et d'acheter des choses qui ne sont pas considérées normalement comme marchandises (par exemple, la vente de mouches).
- La vente et l'achat des choses qui sont utilisées habituellement uniquement dans des actes illicites (par exemple, la vente de croix, des idoles ou des objets utilisés dans les jeux de hasard).
- Toute transaction impliquant des intérêts usuraires est illicite.
- Vendre des produits contrefaits ou frelatés dont l'acheteur n'a pas connaissance [1]
La vente des produits contrefaits ou frelatés lorsqu'on ne peut pas détecter le frelatage et que le vendeur n'informe pas l'acheteur à ce sujet (par exemple, vendre de l'huile pure mélangée avec du gras animal, vendre du lait mélangé à de l'eau). Cet acte est appelé tromperie (ghich). Le Saint Prophète (P) dit, à ce propos :
Si quelqu'un vend à des musulmans des choses frelatées, leur nuit, ou les trompe, il n'est pas du nombre de mes adeptes. Et chaque fois que quelqu'un trompe son Frère musulman (en lui vendant une marchandise frelatée), Allah le privera de ses moyens de subsistance, fermera devant lui la voie pour gagner sa vie, et le laissera à son propre sort (c'est-à-dire, le privera de Ses Bénédictions). [2]
Notes.
1] Ayatollah Sistani, Guide pratique de musulmans, Articles 719 -720 et Ayatollah Makarem, Guide pratique de musulmans, Article 1752 ; Khameni.ir
2] Aqa Hussein Boroujerdi, Jami’ Al- Ahadith (réceuil des Hadiths), Vol.22, p.690 : قال رسول اللَّه صلى الله عليه و آله الا و من غشّ مسلماً فليس منّا قالها ثلاث مرّات (الى أن قال و من غشّ أخاه المسلم نزع اللَّه منه بركة رزقه و أفسد عليه معيشته و وكّله الى نفسه.